Législatives 2017 lettre ouverte : réponse de Nicolas Alix le 09/06/2017

Voici la réponse écrite de Nicolas Alix  suite à notre lettre ouverte :

le 09/06/2017 :

J’ai pris connaissance avec la plus grande attention de différents points que vous avez soulevé. Le commerce de proximité est primordial pour le dynamisme d’une commune, pour sa vitalité, et source de lien social et intergénérationel. Je le sais trop bien pour vivre dans une ville, Dammarie-lès-Lys, qui, faute de volonté politique, souffre d’une cruelle atonie en matière de développement du tissu commercial de proximité. C’est, qui plus est, un efficace levier pour limiter les déplacements en voitures et pour favoriser les circuits courts et l’économie sociale et solidaire que nous défendons ardemment.

Si une mesure législative encadrant beaucoup plus sévèrement l’installation des grands centres commerciaux est indispensable, elle ne peut se suffire à elle-même. C’est effectivement un programme global qu’il faut déployer pour changer le visage de nos centre-ville et centre-bourg, un « plan Marshall » selon votre expression.

Il existe déjà un certain nombre de dispositifs qui protègent le petit commerce contre les surfaces de plus de 1000 m2, qui représentent à mon sens la principale concurrence. La Commission Départementale d’Aménagement Commercial (CDAC) est, à ce titre, un outil intéressant, mais dont il faut sûrement revoir les critères. Certains peuvent être encore plus restrictifs, notamment en ce qui concerne la distance entre les grandes surfaces et les centres urbains. Les indicateurs portant sur les questions de développement durable doivent également être plus sévères. Le Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (FISAC) constitue également un bon levier pour soutenir le commerce de proximité et il convient d’augmenter les moyens de ce dispositif et d’en assouplir les conditions d’attribution.

Il faut créer ou développer les structures d’aide à la reprise des commerces vacants, en lien avec les collectivités, en les incitant à utiliser des outils comme le droit de préemption afin d’influer sur la nature des commerces s’installant en centre-ville, en se tournant vers les acteurs locaux, jeunes notamment, pour leur donner la possibilité de mettre en œuvre  leurs projets. Un dispositif incitatif à l’installation et de sanction à la vacance devrait envisagé, notamment en jouant sur le levier fiscal.

La politique de la ville en matière de stationnement est également à revoir car elle pénalise cruellement l’activité des petites structures commerciales de centre-ville, notamment à Melun. Pourquoi ne pas envisager, par exemple, d’aller vers des plages horaires de gratuité entre 17h et 19h ou le week-end ?

L’animation, enfin, est un point primordial pour faire vivre nos commerces de centre-ville. Il faut donner les moyens aux dirigeants de ces structures de s’organiser pour proposer des temps festifs et conviviaux à même d’attirer un public nouveau et de le pérenniser dans le temps, en faisant également la promotion des activités de loisirs et des commerces de bouche en centre-ville.

Je confluerai en ayant une pensée pour les plus petites communes vers lesquels un soutien doit également être apporté pour qu’elles puissent maintenir un commerce de proximité, qui constitue parfois l’un des seuls lieux de vie de la collectivité.

Si je suis élu Député, je m’engage à porter l’ensemble de ces propositions dans une grande loi de défense du commerce de proximité et à défendre les intérêts des petites structures commerciales auprès des institutions et collectivités.

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