Législatives 2017 lettre ouverte : réponse de Aude Luquet le 07/06/2017

Voici la réponse écrite de Aude Luquet  suite à notre lettre ouverte :

le 07/06/2017 :

D’année en année, la désaffection commerciale des centres-villes s’opère au profit du développement de la périphérie.

Une fois ce constat partagé, il convient d’agir afin de prendre des mesures visant la sauvegarde des commerces de proximité. Nous proposons, en soutien et en concertation avec les associations de commerçants, de :

  1. Mettre en place les Etats généraux du commerce réunissant les élus municipaux, communautaires, partenaires (Etat, CCI, chambre des métiers, office de tourisme…) et spécialistes du développement commercial posant le commerce, comme un enjeu transversal entre l’aménagement du territoire et le développement économique.
  2. Initier un diagnostic mettant en exergue l’impact du commerce de périphérie sur le centre-ville en prenant en compte, notamment, les éléments suivants :
    1. les friches commerciales
    2. la logique de rentabilité de l’immobilier commercial
    3. la vacance des locaux en centre-ville
    4. les conséquences sur les chiffres d’affaires des enseignes
    5. les emplois : quantifier les transferts ou destructions d’emplois implantés initialement en centre-ville
    6. les incidences environnementales
    7. les déplacements en périphérie
  3. Inciter les élus locaux à s’engager : cela est d’autant plus important que les intercommunalités
    possèdent désormais un levier pour agir sur la politique locale du commerce compte tenu du transfert de compétences lié à la loi NOTRe.

L’action de l’intercommunalité est définie par l’intérêt communautaire, cette définition permet d’organiser avec pertinence les interventions respectives des communes et de la communauté en lien avec une stratégie intercommunale du commerce.

A titre d’exemples :

Rôle de la ville : animation d’un centre-ville, sauvegarde du commerce par l’usage du droit de préemption…

Rôle de la communauté : les espaces et les centres commerciaux, l’intégration du commerce dans le volet « développement économique et emploi » du contrat de ville, des opérations collectives dans le cadre du Fisac, le versement de subventions à l’immobilier d’entreprise…

4. Créer une instance indépendante de réflexion et de décisions ; Les commissions départementales d’aménagement commercial ne peuvent pas être le seul espace de concertation, où émergent les clivages entre élus.
5. Utiliser le PLUi pour agir sur la destination commerciale des locaux.
6. Mettre en place une taxe sur les friches commerciales comme levier contre la vacance car l’exploitant n’est pas toujours le propriétaire des locaux.
7. Envisager une révision des valeurs locatives prenant en compte la spécificité des commerces de centre-ville par des dispositifs de modération et de lissage.

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